REFLETS D'ESTRANS 1

  • Peinture (73 x 60 cm)
  • Acrylique s/toile
  • 2015
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Acrylique s/toile 73x60

"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'artiste ou de ses ayants droit est interdite"
  • Technique : Peinture (Acrylique s/toile)
  • Année de réalisation : 2015
  • Hauteur : 73 cm
  • Largeur : 60 cm
NIALA

Le temps du Monde tangue, des éléments font tempête, amenant de fortes perturbations qui ne sont plus de la Nature, mais d'une folie humaine déversant la barbarie sur nos rivages...
Comme une conversation avec l'Etre, la Poésie m'appelle a recouvrir cette haine d'un Amour lié aux mouvements des marées.
Le poisson silence aux écailles rose-bleu, dieu-unique, parle mieux que les confessions folles en tendant l'ouïe à toutes les croyances dans une totale Libre-Expression.
L'estran couvre et découvre toutes les respirations en portant le souffle de la Vie d'un de ses théâtres à l'autre,côté Jour à côté nuit.
L'algue-arbre se fait des passes à la muleta du corail sans craindre les épées des étocs.
Les estrans,entre les abysses et les anses blanches des criques,piquent les bois flottés aux tons l'encre des plumes que l'île aux oiseaux pond à longueur d'erre des bateaux.
L'estran baigné de tous les arômes pris à la flore, a de l'animal marin dans les jambes, roulant d'écumes et d'embruns pour garder vives les veillées des phares où Jonas conte l'Amour aux enfants venus bâtir des concerts sur le sable...
"Coups de butoir du vent. Le schorre est vert grisé.
Sur la lande haute la lumière des bruyères donne la substance mate des choses.
Plus bas, entre les réseaux des filières, apparaissent des couleurs : orangé-noir des ajoncs Le Gall dont se nourrissaient les chevaux de retour des carrières d’Île à Canton, rouge des touffes d’obiones au bord des chenaux où se dressent les scirpes.
Les ceintures d’ajoncs d’Europe flamboient dans le soleil.
Les massifs de prunelliers qui entourent la Roche du Fort sont d’un blanc parfait.
L’odeur des premières fleurs de l’arabette, parfois plantées à même le sable, déjà enivre.
Je prends note des premiers végétaux de l’herbier que j’ai pris la décision de constituer à chacun de mes séjours dans l’île.
La pluie et le vent viennent brusquement m’interrompre.
De retour à Paris le désir d’être là-bas revient avec insistance.
Terroir sombre, la force de l’île est de se débrouiller avec l’obscur.

Denise Le Dantec (L’Estran Autour d’Île Grande)


Année nouvelle-autre série, plus que jamais me vient l'envie de donner...

Niala
13 Janvier 2015